Sculpteur Humaniste

 

Lionel Ducos est né en 1954 à Nantes.

Diplômé de l’École des beaux-arts, il est honoré d’une invitation par la Villa Médicis, mais nous sommes alors dans les années soixante-dix… Un vent de révolte et de sable emporte l’artiste à travers l’Afrique et le Sahara sur les pistes humanitaires, avec Nicolas Bouvier et Claude Lévi-Strauss au fond des poches trouées…

Les premières lignes de Tristes Tropiques commencent par « je hais les voyages et les explorateurs ». Cette même ambiguïté accompagnera Lionel Ducos toute sa vie où il refusera de pratiquer une démarche artistique strictement repliée sur elle-même.

Après de nombreuses années consacrées à l’enseignement, il devient décorateur de théâtre. Pendant 20 ans il sera tour à tour scénographe de passage aux Tombées de la nuit de Rennes, permanent des Francofolies de La Rochelle, complice des Escales de Saint-Nazaire, intervenant au Festival du Film Britannique de Dinard, muséographe pour le Muséum national d’Histoire naturelle de la ville de Paris. Un homme toujours de passage et au service d’autres causes.

Puis une rencontre décisive se fait à Essaouira avec un aventurier de la vie : Alain Billy (écrivain et humaniste). C’est à partir de là que l’artiste, en 2010, finalement s’impose et invente une réconciliation avec l’art auquel il avait accidentellement tourné le dos. Naît alors le projet « Les Terres de l’Homme ». Il nous propose aujourd’hui une juste alliance entre la sculpture et l’humanisme qui l’a construit et accompagné à travers le monde et ses contemporains.

Cet ouvrage propose un regard éloigné des folklores exotiques et des nostalgies. Une sorte de constat qui nous invite à une réflexion sociologique sur les débordements de l’espèce humaine. À travers ses notes d’atelier se dévoilent la simplicité, la générosité, les doutes et les certitudes d’un artiste engagé.

Les questions artistiques, quant à elles, se posent dans mon atelier à Nantes, bien loin du marché de l’art. Quelques amis, peintres ou sculpteurs, viennent échanger et croiser les regards. Praxitèle, Michel-Ange et Rodin passent de temps en temps parler d’anatomie. Ils me réprimandent un peu…